L’Ethiopie inaugure la première centrale électrique africaine à partir de déchets solides

Dans bon nombre de pays en développement, les décharges représentent une source de revenus pour les populations urbaines qui n’ont parfois pas d’autres ressources pour vivre. Outre les énormes problèmes écologiques induits par ces centres d’enfouissement (rejets de méthane, infiltrations d’effluents toxiques dans les eaux souterraines, prolifération d’espèces invasives…), les conditions d’hygiène et de sécurité y sont, pour le moins, extrêmement précaires pour les personnes les « exploitant ». En mars 2017, un gigantesque glissement de terrain a affecté la décharge de Koshe près d’Addis-Abeba (la plus importante d’Ethiopie), en ensevelissant un bidonville construit directement sur l’une des collines de déchets et en causant la mort de plus de 110 personnes intervenant sur le site, dont une majorité de femmes. Le 19 août dernier, le président du pays, Mulatu Teshome, a inauguré la première grande centrale électrique d’Afrique fonctionnant à partir de déchets. D’une capacité de 25 MW, la centrale de Reppie devrait collecter chaque jour 1 400 tonnes de déchets solides en moyenne. Reste maintenant à savoir comment les milliers de personnes qui vivaient de la décharge ont été associées au projet.