Le 14 mai dernier, le conseil municipal de la ville de Seattle (Etats-Unis) avait voté l’instauration d’une nouvelle taxe visant les grandes entreprises ayant un siège dans la ville. Cette taxe consistait, pour les entreprises réalisant plus de 20 millions de dollars de chiffre d’affaires, en un prélèvement de 26 cents environ par heure travaillée localement (IE n° 280). Avec des recettes supplémentaires estimées à plus de 45 millions de dollars, la mesure entendait financer des programmes immobiliers abordables pour les sans-abri et les ménages modestes, afin de faire face à l’envolée des prix des logements, mais aussi leur offrir différents services d’aide. Le projet a toutefois fait l’objet d’une forte opposition de la part des sociétés concernées, et notamment d’Amazon qui a menacé d’abandonner ses plans d’installation d’un nouveau bureau à Seattle. Les entreprises avaient également lancé une pétition afin d’organiser un référendum en novembre pour amender cette nouvelle mesure. Aussi, avec sept voix contre deux, le conseil municipal a-t-il voté en faveur de l’abrogation de la taxe contestée.