Accès à une alimentation saine : des efforts, mais des marges de progrès persistantes

La fondation Access to Nutrition a réalisé une étude dans laquelle elle passe en revue vingt-deux des plus importants groupes alimentaires mondiaux (parmi lesquels les français Danone et Lactalis) afin d’analyser leur politique en matière de promotion de la nutrition et de lutte contre la sous-nutrition. La méthodologie d’analyse s’articule autour de sept groupes de critères : gouvernance, produits, accessibilité, marketing, promotion de modes de vie sains et actifs, information, engagement (avec les gouvernements, les législateurs et autres parties prenantes). Les auteurs reconnaissent que des progrès ont été réalisés depuis la précédente étude, publiée en 2016, à la fois pour encourager une meilleure alimentation et pour combattre la sous-nutrition.

Cependant, la plupart des sociétés font encore trop peu pour procurer une alimentation plus saine abordable aux populations pauvres. L’analyse montre aussi que sur 23 013 produits vendus par les entreprises dans neuf pays, moins d’un tiers peut être considéré comme sain. Nestlé prend la tête du classement avec une note de 6,8 sur 10 (5,9 en 2016). La note moyenne des vingt-deux sociétés reste très faible (3,3 contre 2,5 en 2016). Danone conserve la troisième place avec une note de 6,3 contre 4,9 en 2016. Quant au groupe Lactalis, fidèle à sa réputation, l’absence d’informations transmises le relègue à la dernière place, à égalité avec Kraft Heinz.