Le MSC renforce ses exigences de pêche, mais reste sous surveillance

Le label MSC (Marine Stewardship Council) est censé certifier que les poissons pêchés selon les règles qu’il a instaurées le sont de manière durable. A ce jour, ce label représente 14 % des prises mondiales. Mais de nombreuses organisations écologistes dénoncent le laxisme de ces règles, et en particulier la possibilité laissée aux navires d’utiliser lors d’un même trajet des techniques pouvant prétendre à la certification et des méthodes jugées non responsables (IE n° 265). Cette critique a du reste été relayée par plusieurs enseignes de distribution britanniques (Tesco, Waitrose, Marks & Spencer) à la suite d’une réunion avec des députés britanniques le 8 janvier dernier. La « compartimentation » ne sera désormais plus possible. Lors d’une rencontre à Londres, le 18 janvier, le conseil d’administration du MSC a en effet décidé que les prises ne pourront être certifiées que si « tous les produits de la mer pêchés sur un même stock, lors d’une même marée » le sont. Pour autant, les organisations écologistes protestataires regrettent le délai de mise en œuvre du nouveau référentiel, à savoir février 2019 pour les nouvelles évaluations et 2021 pour les évaluations en cours et pour les « pêcheries » déjà certifiées. Elles invitent également le MSC à poursuivre l’amélioration de son référentiel.