Haribo accusé de participer à la maltraitance animale et à l’esclavage moderne

Un reportage diffusé à la mi-octobre par la télévision publique allemande ARD, dans le cadre de son émission « Markencheck », écorne sérieusement l’image de la société Haribo, leader européen de la confiserie. Dans ce documentaire, on voit les terribles conditions dans lesquelles sont élevés les cochons d’un des fournisseurs de la gélatine utilisée dans les bonbons de la firme familiale allemande. L’enquête dévoile aussi la situation épouvantable des ouvriers brésiliens d’un autre fournisseur, qui récolte et transforme les feuilles de palmier dont on tire la cire de carnauba, qui sert d’agent d’enrobage pour les confiseries. Privés d’eau potable et de sanitaires, les ouvriers sont contraints de dormir à même le sol ou dans des camions, et ce pour un salaire de 40 reais environ par jour (10 euros). L’entreprise, qui avait indiqué aux journalistes qu’elle ignorait tout de ces faits, a annoncé, le 27 octobre, qu’elle allait enquêter dans les plantations de sa chaîne d’approvisionnement, une démarche qu’il aurait été pertinent d’engager a priori (dans l’esprit de la loi française sur le devoir de vigilance, par exemple) plutôt qu’a posteriori. Pour mémoire, la cire de carnauba est également utilisée dans d’autres industries, comme les cosmétiques et l’automobile.