Kering et LVMH font un premier pas en faveur d’un mannequinat plus responsable

L’état de maigreur des mannequins étant susceptible d’avoir un impact sur le psychisme de certaines jeunes filles et de conduire à des situations d’anorexie, le Parlement français a adopté le 14 avril 2015 une loi visant à encadrer le mannequinat. Les décrets d’application ont été publiés le 5 mai 2017. Mais, jusqu’à présent, les professionnels de la mode s’étaient peu engagés, comme nous le relevions dans notre édito du 18 mars 2015, avant même l’adoption de cette loi. Lors de l’assemblée générale du 23 avril 2015 de la société Kering, un actionnaire avait posé une question à ce sujet. Après avoir rappelé sa préoccupation sur ce thème, le conseil d’administration avait alors indiqué qu’il proposait « l’instauration d’un suivi plus marqué des mannequins par la médecine du travail ». Le 6 septembre dernier, les sociétés Kering et LVMH ont décidé de faire un premier pas en adoptant une charte sur les relations de travail avec les mannequins, en exigeant un certificat médical de moins de six mois, en s’engageant à ne pas recruter de mannequins de moins de seize ans pour des défilés ou des séances de photos représentant des adultes, en bannissant la taille 32. Cette démarche suffira-t-elle à transformer en profondeur l’image de la femme véhiculée par certaines pratiques de marketing ?