Les grandes banques mondiales continuent à financer les énergies fossiles les plus préoccupantes

Plusieurs associations (BankTrack, Rainforest Action Network, Sierra Club, Oil Change International) ont publié leur huitième rapport sur le financement d’énergies fossiles accordé par les grandes banques mondiales (Fossil Fuel Finance Fossil Card 2017). Le rapport a passé en revue trente-sept banques, dont BNP Paribas, BPCE, Crédit agricole et Société générale. Les associations ont analysé la politique de financement de six sous-secteurs d’activité, dont elles estiment qu’ils ont un impact particulièrement inquiétant sur le dérèglement climatique (sables bitumineux, hydrocarbures en eau ultra-profonde, hydrocarbures en zone arctique, centrales à charbon, mines de charbon, exportation de gaz naturel liquéfié). Le rapport indique les montants dévolus à ces activités pour les années 2014, 2015 et 2016. Onze banques obtiennent les appréciations les plus faibles pour l’ensemble des sous-secteurs analysés (absence de politique publique) : les sept banques asiatiques évaluées (quatre chinoises et trois japonaises), deux banques canadiennes (CIBC, Scotiabank) et deux banques australiennes (Commonwealth Bank et Nab). Les établissements français, quant à eux, recueillent des notes mitigées selon les sous-secteurs considérés. Le rapport a calculé qu’entre 2014 et 2016, BNP Paribas avait financé ces six activités à hauteur de 7,8 milliards de dollars, Société générale avait contribué à leur financement pour un montant global de 6,1 milliards, Crédit agricole pour 3,7 milliards et BPCE pour 900 millions.