Investisseurs et industriels convoitent les terres agricoles camerounaises

L’approvisionnement en denrées alimentaires de la population mondiale et la sécurité alimentaire des Etats constituent certainement l’un des principaux enjeux des dix prochaines années. Sur ce plan, le continent africain va jouer un des tout premiers rôles (voir Impact Entreprises n° 254). De fait, les réformes agraires vont bon train sur le continent. Certaines visent à limiter l’accès des terres aux ressortissants étrangers, comme c’est le cas pour la Côte d’Ivoire (voir Impact Entreprises n° 245) ou l’Afrique du Sud. Cette dernière a ainsi publié, le 17 mars, un projet de loi dans lequel l’accès des étrangers à la propriété foncière agricole devrait être interdit. Mais l’un des enjeux essentiels de ces réformes est de permettre l’accès des petits agriculteurs à la terre, comme le souligne l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) (voir Impact Entreprises n° 254). Ces orientations ne se déroulent pas sans mal. Ainsi, à l’occasion du Cameroon Business Forum qui s’est tenu à Douala le 13 mars 2017, le président de la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun, Christophe Ecken, a-t-il appelé le gouvernement à conduire une réforme foncière qui permette aux investisseurs de l’agro-industrie d’accéder aux terres. Une demande qui devrait déplaire aux organisations de la société civile.