Un rapport parlementaire vient confirmer l’étude de l’association Greenpeace parue en décembre 2016 (voir Impact Entreprises n° 249) qui affirmait que le coût du démantèlement du parc nucléaire était largement sous-estimé par EDF. Les parlementaires français soulignent l’impréparation des premiers démantèlements (source de retards), les difficultés techniques et la multiplication des coûts. Certains coûts (paiement des taxes et assurances, remise en état des sols…) auraient été, quant à eux, purement et simplement ignorés. Peu après la publication de ces conclusions, EDF a annoncé le renforcement de son plan de réduction des effectifs débuté en 2016, qui prévoit la suppression de 4 000 postes environ en France d’ici à la fin de 2019. Le groupe est en effet en grande difficulté financière, avec une dette de 37,5 milliards d’euros. En cause : la baisse du prix de l’électricité, le plan de rénovation des centrales évalué à 55 milliards d’euros et les 16 milliards d’euros qu’EDF devra débourser pour le chantier d’Hinkley Point au Royaume-Uni. Le moment n’est-il pas venu de passer à l’offensive et d’examiner toutes les options (y compris celles consistant à conserver l’intégralité des bénéfices dans l’entreprise et à sceller des alliances) permettant d’envisager une véritable reconversion… et pourquoi pas dans les énergies renouvelables ?