En septembre 2015, l’association Greenpeace publiait une étude dans laquelle elle entendait démontrer qu’il était possible d’aboutir à une énergie d’origine totalement renouvelable dans le monde d’ici à 2050 (voir Impact Entreprises n° 222). Cette fois, c’est l’association négaWatt qui, à travers son scénario 2017, présente un ensemble de solutions qui permettraient à la France d’être alimentée uniquement par des énergies renouvelables d’ici à 2050. Il s’agit de la quatrième étude de ce type réalisée par négaWatt après ses rapports publiés en 2003, 2006 et 2011. Dans cette nouvelle édition, le document propose des préconisations pour les principaux secteurs d’activité et les différentes sources d’énergie. Ainsi, sur la base des hypothèses souscrites par le scénario 2017 de négaWatt, la réduction de 56 % de la consommation énergétique enregistrée entre 2015 et 2050 se répartirait de la manière suivante : 9,5 % seraient dus à la poursuite de la tendance observée actuellement, 28 % aux actions supplémentaires portant sur la sobriété en termes de consommation, 18,5 % aux initiatives sur l’efficacité énergétique. Les 44 % restants, constitués uniquement d’énergie renouvelable, seraient répartis ainsi : 42 % seraient absorbés par le secteur résidentiel-tertiaire, 28 % par le transport, 22 % par l’industrie et 8 % par l’agriculture. L’étude souligne également que les coûts du scénario 2017 et du scénario tendanciel sont à peu près identiques jusqu’en 2025, mais que la différence de coût tourne ensuite à l’avantage du scénario 2017, pour atteindre 30 % en 2050. Enfin, le rapport montre un gain net de 380 000 emplois entre 2017 et 2030.