Selon les premières estimations, les émissions de gaz à effet de serre ne devraient pas augmenter en 2016, ou à peine, et ce pour la troisième année consécutive. Peut-on parler de bonne nouvelle ? En ces temps troublés et incertains, on peut y voir une embellie sur le front du climat, un renversement de la courbe du carbone et une prise de conscience (tardive) de l’urgence à s’attaquer sérieusement au problème de la part de bon nombre d’acteurs. Mais les renversements de courbe, on connaît, et l’on sait que celle-ci doit être sérieusement infléchie si l’on veut contenir l’augmentation de la température nettement au-dessous de 2° C. L’erreur serait de penser que l’effort est suffisant. Il faut sans doute encore accélérer. Et intégrer également avec détermination toutes les autres problématiques sociétales, car elles constituent un ensemble cohérent et nécessaire à la préservation des biens communs, des droits et des libertés, et à une juste répartition de la valeur créée.