Dans une étude, parue le 31 août et intitulée Connecting the Dots : The EU’s Funding for Fossil Fuels, le Climate Action Network (CAN, branche européenne du Réseau Action Climat), pointe du doigt deux institutions européennes, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), pour leurs investissements dans des projets liés aux hydrocarbures. Au vu des exemples figurant dans le rapport, le CAN estime que la BEI a financé les énergies fossiles à hauteur de 7 milliards d’euros entre 2013 et 2015. Sur cette même période, les financements qui leur ont été dédiés ont augmenté de 25 % et ont dépassé les investissements dans les énergies renouvelables : en 2015, 2,5 milliards d’euros ont été consacrés à des projets liés aux hydrocarbures contre un peu plus de 2 milliards d’euros pour les énergies propres. Quant à la BERD, elle aurait fourni 15 milliards d’euros à l’exploration d’énergies fossiles entre 2008 et 2015. Cette somme est contestée par la Banque qui évoque le chiffre de 300 millions d’euros entre 2006 et 2013. Le réseau estime que pour être en phase avec l’objectif d’une limitation du réchauffement à 1,5 °C, l’Union européenne doit montrer la voie et stopper totalement ses investissements dans les énergies fossiles. C’est pourquoi il appelle les gouvernements à établir un plan visant à sortir totalement ces institutions du financement des énergies fossiles et émet, pour ce faire, un certain nombre de recommandations à l’intention des Etats membres.