Le ministre indien de l’Environnement, des Forêts et du Changement climatique, Shri Prakash Javadekar a annoncé le durcissement de la législation relative aux déchets électroniques avec la création des « E-waste Management Rules », qui concernent les producteurs, collecteurs, vendeurs, réparateurs et consommateurs d’équipements électroniques. Un dispositif de responsabilité élargie du fabricant, qui rend les producteurs responsables de la fin de vie de leurs équipements, des déchets produits sur l’ensemble de la chaîne de production (y compris en ce qui concerne leur collecte) et des dommages causés à l’environnement, va être mis en place. Les gouvernements locaux devront, quant à eux, assurer la sécurité et la santé des travailleurs et développer leurs compétences. Enfin, le système de certification des organismes habilités à démonter et recycler les déchets va être simplifié et centralisé au niveau d’une seule entité. Ce mouvement d’amélioration du traitement des déchets électroniques a été initié il y a plusieurs années par le gouvernement indien. De fait, le pays fait face à d’importants problèmes environnementaux et sanitaires liés à ces déchets, souvent pris en charge par le secteur informel. Si ces structures non certifiées sont peu regardantes sur les conditions de travail des employés, qui manipulent des substances très polluantes et dangereuses pour la santé (cadmium, mercure…), elles restent bien moins chères que les entreprises certifiées. L’enjeu est donc de structurer des filières officielles, tout en intégrant les dizaines de milliers de travailleurs informels afin de ne pas les pousser vers davantage de précarité. La législation fixe des objectifs chiffrés de collecte de plus en plus ambitieux au fil des ans, de 30 % dans les deux premières années d’application du plan à 70 % d’ici à sept ans.