Le RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) est un certificat introduit en 2010 par l’organisation du même nom et censé garantir la qualité sociale et écologique de l’huile de palme commercialisée. Aujourd’hui, 21 % de l’huile de palme vendue dans le monde est certifiée RSPO. Mais les organisations environnementales ont abondamment critiqué ce dispositif et ses défaillances en matière de contrôle, et démontré qu’il n’empêchait en rien la déforestation, la destruction des habitats naturels, les mauvaises conditions de travail et les conflits avec les populations locales. Aussi la RSPO a-t-elle annoncé, le 9 février, la sortie d’un nouveau certificat plus exigeant, appelé RSPO Next. Les entreprises ne pourront acheter des crédits RSPO Next que si leurs achats sont déjà totalement certifiés RSPO et elles pourront faire valoir publiquement leur démarche si au moins 20 % de l’huile de palme utilisée provient d’exploitations certifiées RSPO Next. Certaines organisations écologistes reprochent néanmoins au nouveau label d’être facultatif, et donc d’entretenir une certaine confusion, de donner au terme de déforestation une définition restrictive et de ne pas imposer aux entreprises la restauration des habitats détruits dans le passé. D’abord cantonnée en Asie du Sud-Est, la culture du palmier à huile se déplace désormais vers d’autres régions et notamment vers l’Afrique. A ce titre, Greenpeace France a lancé, le 23 février, une campagne de sensibilisation dans laquelle elle interpelle l’homme d’affaires français Vincent Bolloré, très présent en Afrique et dont le groupe éponyme détient plus de 38 % de la Socfin, l’un des principaux planteurs indépendants dans le monde. L’association demande notamment à Vincent Bolloré d’user de son influence auprès de la Socfin pour que celle-ci mette en place une politique zéro déforestation sur la base des standards les plus élevés.

http://www.greenpeace.org/france/PageFiles/266171/Menaces-For%C3%AAts_Greenpeace-France.pdf