Les conditions de travail sur les chantiers en cours en vue de la Coupe de monde de football (qui se déroulera en 2022 au Qatar) sont depuis plusieurs mois l’objet de vives critiques. Mais le Qatar n’est pas le seul Etat de la région à être blâmé sur le plan international. Dans une récente déclaration, la Confédération syndicale internationale (CSI) et Gulf Labor, une association d’artistes internationaux, ont dénoncé les conditions de travail des ouvriers migrants sur l’île de Saadiyat (littéralement l’« île du bonheur ») située aux Emirats arabes unis (EAU) et qui doit devenir l’un des plus importants districts culturels au monde, avec notamment des « antennes » du musée du Louvre et du Guggenheim. Les différentes enquêtes menées sur place montrent que les travailleurs font l’objet d’une véritable ségrégation : ils sont « parqués » dans des camps, soumis à un couvre-feu et à des journées de travail interminables et souvent contraints à effectuer des heures supplémentaires non rémunérées. Gulf Labor présentera les résultats de ses enquêtes de terrain et de sa recherche documentaire en juillet prochain dans le cadre de la Biennale de Venise, l’un des plus prestigieux événements artistiques mondiaux.
http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/uae0215_ForUploadR.pdf