Lancement de plusieurs initiatives pour examiner le respect des droits humains

Le respect des droits humains est l’un des critères à l’origine de l’essor des mouvements visant à développer une responsabilité élargie des entreprises. Pourtant, le développement de l’économie mondiale fait sans cesse apparaître de nouvelles violations de ces droits fondamentaux. Trois ans après la validation des Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’Homme, l’association Banktrack, basée aux Pays-Bas, a fait un point, le 2 décembre, sur leur prise en compte par les grandes banques en étudiant les politiques et leur déploiement de celles-ci au sein de 32 établissements bancaires parmi lesquels 3 sociétés françaises (BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale). Dans ses conclusions, l’ONG déplore les faibles progrès enregistrés dans ce domaine. Elle note, en particulier, que la moitié de ces établissements n’a même pas développé de politique intégrant les droits de l’Homme ou mis en place un reporting sur ce point. Aucune d’elles n’a, en outre, mis en place des mécanismes permettant de recueillir d’éventuelles plaintes émanant de victimes de violations dans lesquelles les banques pourraient être impliquées, mécanismes qui figurent pourtant dans les Principes directeurs. Le 3 décembre, l’agence d’évaluation sociétale britannique Eiris a, de son côté, annoncé la constitution d’un groupe de travail pour construire un système permettant de noter 500 grandes entreprises sur ce thème. Dans un premier temps, l’analyse s’effectuera sur des sociétés appartenant à quatre secteurs d’activité particulièrement sensibles : l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication, la confection, les industries extractives.