Soco est accusée d’avoir versé des pots-de-vin pour accéder au parc des Virunga

Après une intense campagne de mobilisation internationale, la compagnie pétrolière française Total (en mai 2013) puis son homologue britannique Soco (en juin 2014) avaient déclaré qu’elles ne procéderaient pas à des opérations d’exploration-production dans le parc des Virunga (République démocratique du Congo), parc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le 11 septembre dernier à Kinshasa, l’association Global Witness, spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles, a appelé Soco à quitter « pour de bon » le parc des Virunga, dans la mesure où le groupe avait accompagné son engagement de la condition suivante : sa décision pourrait être revue si l’Unesco ou l’Etat congolais estimaient que de telles activités n’étaient pas incompatibles avec le statut du patrimoine mondial. Quelques jours au préalable, Global Witness avait accusé, dans un rapport intitulé Drillers in the Mist (par analogie avec le film de Michael Apted, Gorilles dans la brume), l’entreprise britannique et ses sous-traitants d’avoir effectué des versements illicites à des officiels et financé des groupes rebelles lorsqu’ils cherchaient à avoir accès au parc national.

http://www.globalwitness.org/sites/default/files/library/drillers_in_the_mist.pdf