L’OIT (Organisation internationale du travail) estime que dans le monde, 21 millions de personnes sont victimes de travail forcé, dont 90 % dans le secteur privé, et que l’économie privée tire chaque année de cette situation 150 milliards de dollars de profits illégaux. Le 11 juin, l’OIT a adopté, à une très large majorité des délégués (93 %), un nouveau protocole pour lutter contre les formes contemporaines de travail forcé (travail domestique, exploitation sexuelle, agriculture, construction, mines…). Le protocole renforce notamment le cadre juridique international, afin de mieux protéger les victimes et de leur donner accès à des mécanismes de recours. Il exige que les Etats adoptent des mesures pour mieux protéger les travailleurs et met l’accent sur le rôle des employeurs des secteurs public et privé dans la lutte contre le travail forcé.