En matière de responsabilité élargie des entreprises, il y a quelques raisons d’espérer. Peu à peu, les législations et les réglementations se mettent en place, et les initiatives se multiplient. Mais il y a aussi de nombreux motifs d’être pessimistes. Parce que les législations ne sont pas toujours à la hauteur, et que, le plus souvent, elles mettent beaucoup trop de temps à s’imposer. Certaines piétinent, voire reculent sur le plan des droits et des libertés, par exemple. La plupart du temps, les initiatives des différents acteurs sont ponctuelles, et leurs effets sont peu visibles à court terme. Des objectifs sont revus à la baisse. De plus, la question climatique a tendance à occulter les autres problématiques. Par ailleurs, l’offensive des forces anti-ESG gagne du terrain. Des voix s’élèvent pour affirmer que la prise en compte des critères sociaux et environnementaux dans le management et la gestion financière crée des distorsions de compétitivité. Il est temps de multiplier les alliances pour défendre sans modération les valeurs humaines.