L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a dévoilé le 7 mars 2024 son nouveau baromètre intitulé « Sobriétés et modes de vie ». Réalisée auprès d’un échantillon de 4 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine, cette enquête a pour vocation d’être renouvelée chaque année. Elle fait ressortir des enseignements très instructifs et passe également en revue 6 domaines : mobilité du quotidien, tourisme, alimentation, logement, consommation de biens et services, et numérique.

En premier lieu, les Français jugent, pour 77 % d’entre eux, que notre mode de consommation est un problème pour l’environnement. Mais seulement 28 % de la population pensent consommer trop, et 82 % considèrent qu’ils ont déjà un mode de vie sobre. Pour l’Ademe, « les Français sous-estiment probablement l’impact de leurs modes de vie sur l’environnement ».

En réalité, les personnes sondées attendent surtout des initiatives de la part de l’État et des entreprises. Pas moins de 44 % d’entre elles estiment que les grandes entreprises n’agissent absolument pas pour restreindre l’impact de leurs activités. Elles sont également 74 % à penser que les politiques publiques devraient donner la priorité à la protection de l’environnement plutôt qu’à la croissance économique. Elles se montrent d’ailleurs favorables à un encadrement des activités économiques comme contrôler ou limiter certaines pratiques (voyages en avion, déplacements avec des véhicules qui roulent à l’essence…). Enfin, la quasi-unanimité d’entre elles (90 %) se prononce en faveur de normes de fabrication favorisant des produits plus résistants, facilement réparables, même si cela se fait au détriment du prix.