Le 8 février 2024, les trois principales Bourses chinoises – Shanghai (SSE), Shenzhen (SZSE) et Pékin (BSE) – ont publié un projet de lignes directrices pour la divulgation obligatoire d’informations en matière de durabilité. Les exigences les plus strictes s’appliqueront aux 180 premières sociétés cotées à la Bourse de Shanghai (SSE 180), aux firmes de l’indice STAR 50 (Shanghai), aux firmes du SZSE 100 (Shenzhen), aux 100 plus importantes entreprises du marché ChiNext (valeurs technologiques) et aux sociétés cotées simultanément sur les marchés nationaux et à l’étranger. La Bourse de Pékin, qui abrite principalement des petites et moyennes entreprises, introduit aussi ces lignes directrices, mais sur une base volontaire.
Ces sociétés devraient commencer à divulguer ces informations en 2026 à partir des données portant sur les exercices 2025. Le projet de lignes directrices est ouvert aux commentaires jusqu’au 29 février. Il n’est pour l’heure disponible qu’en chinois.
Les exigences de reporting aborderont notamment la gouvernance, la stratégie, l’impact, la gestion des risques et des opportunités ainsi que des indicateurs et des objectifs. Elles recouvriront des thèmes comme le changement climatique (y compris les émissions de GES portant sur le scope 3), la protection des écosystèmes et de la biodiversité, l’économie circulaire, la consommation d’énergie, la sécurité dans la chaîne d’approvisionnement et la revitalisation rurale, de même que la lutte contre la corruption et les pots-de-vin. Il semble que les Bourses adoptent une approche de « double matérialité », c’est-à-dire l’examen des risques et impacts des questions de développement durable sur les entreprises, et les impacts des entreprises sur l’environnement et la société.