Paris

Déployer une vraie politique de RSE est un pari. En investissant maintenant dans une telle démarche, l’entreprise espère en tirer les dividendes sur le moyen et le long terme. Mais c’est un pari risqué. Les différentes composantes de son environnement (législateurs, consommateurs, apporteurs de capitaux, salariés, jeunes diplômés…) devront répondre présentes à l’échéance. Les étudiants commencent à être au rendez-vous. Dans une enquête publiée en avril 2023 par le Graduate Management Admission Council (GMAC), 42 % des futurs diplômés affirment que la responsabilité d’entreprise est un élément essentiel du programme des écoles de commerce. Mais le pari peut aussi être fait dans l’autre sens. Ainsi, certains sont convaincus que demain, les technologies régleront les problèmes identifiés aujourd’hui. De nombreux observateurs s’opposent à cette hypothèse, y compris John Kerry, envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat. Il a récemment déclaré au Guardian qu’il était dangereux et alarmant de trop se fier à la technologie pour éliminer le dioxyde de carbone de l’atmosphère.