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Peu à peu, les autorités nationales prennent conscience que certaines pratiques d’entreprise doivent être mieux encadrées, qu’il s’agisse de l’accès aux réseaux sociaux, notamment par les adolescents, ou de l’écoblanchiment. Outre les cas de l’Italie et du Royaume-Uni présentés dans cette lettre, l’Australie vient ainsi d’infliger une amende de 12,9 millions de dollars australiens pour greenwashing au géant de la gestion financière Vanguard. La transparence des politiques et des pratiques en matière de RSE est aussi un préalable pour permettre aux censeurs (pouvoirs publics, opinions, investisseurs financiers) d’interpeller et de challenger les entreprises. Les pays d’Asie du Sud-Est suivent l’exemple européen en la matière, mais préfèrent les normes IFRS, moins exigeantes, que la CSRD européenne, qui impose la double matérialité. Cette éclosion de normes semble perturber les personnes concernées, notamment les administrateurs de sociétés. Enfin, la pression pour élargir la responsabilité sociétale des entreprises se poursuit, même si elle reste timide. Faire la publicité d’activités contestables devient en soi critiquable. De même, il ne serait pas absurde que les sociétés d’armement (Safran, Thales citées dans ce numéro) soient plus attentives à l’identité de leurs clients.