La mobilité électrique et les autres technologies de transition s’imposent lentement, et avec elles, les répercussions négatives sur l’environnement et les droits humains. Les études qui l’attestent se multiplient, comme celle publiée le 27 mars 2024 par l’association RAID sur la pollution générée par l’exploitation industrielle du cobalt en République démocratique du Congo. Or, il ne faut pas attendre, c’est maintenant que nous devons adopter les mesures pour enrayer ces effets. Parallèlement, les initiatives des États pour accorder des droits propres à la nature émergent çà et là. La petite île d’Aruba, par exemple, s’apprête à inscrire ce droit dans sa Constitution. Ce sera le deuxième pays après l’Équateur à le faire. Cela peut sembler pittoresque et anecdotique ; il n’en est rien à un moment où les freins pour ralentir les initiatives visant à protéger une nature très endommagée se propagent. Ainsi, le 25 mars, le règlement européen sur la restauration de la nature n’a pu être adopté par le Conseil, faute de majorité qualifiée, et a dû être repoussé. Mais en a-t-on vraiment le temps ?