Que ce soit au niveau national ou au plan européen, les réglementations qui touchent les questions de RSE ou d’ISR semblent s’accélérer. Ce renforcement législatif satisfait les partisans de plus de responsabilité dans la sphère économique et financière, même s’ils regrettent parfois la timidité des mesures prises et s’ils peuvent aussi manifester leur déception. À l’inverse, d’autres acteurs expriment leur saturation, à tout le moins, font paraître un certain désarroi. Mais, d’une certaine manière, les débats et les démarches volontaires doivent aussi avoir pour finalité de relever les exigences réglementaires en matière de responsabilité élargie des entreprises, de « relever le plancher », et de permettre aux acteurs les plus éclairés de prendre de l’avance par rapport à leurs concurrents. Il serait dangereux que cette accélération ait un effet répulsif à un moment où nos sociétés ont plus besoin de cohésion et d’ouverture que de repli sur soi.