Le 24 octobre 2023, 33 États américains ont déposé une plainte conjointe contre Meta (la maison mère de Facebook, d’Instagram…) auprès d’un tribunal fédéral californien. Ils affirment que les pratiques commerciales de la firme violent la loi fédérale sur la protection en ligne de la vie privée des enfants (COPPA), de même que d’autres lois sur la protection des consommateurs. 8 autres États ainsi que le district de Columbia ont intenté des actions similaires devant leurs tribunaux (states courts).
Les plaignants soulignent que les pratiques du géant des médias sociaux nuisent à la santé physique et mentale des enfants et des adolescents en compromettant notamment leur capacité à dormir suffisamment. Pour eux, ce sont les profits qui président à la prise de décision chez Meta, et non les personnes et les utilisateurs les plus vulnérables.
La plainte avance que Meta savait que ses plates-formes nuisaient aux jeunes. Mais au lieu de prendre des mesures pour atténuer les préjudices psychologiques et sanitaires associés à leur utilisation, l’entreprise a non seulement dissimulé ces préjudices, mais les a également amplifiés par l’emploi de fonctionnalités qui ont alimenté la dépendance des jeunes utilisateurs. Certaines telles que le défilement infini (infinite scroll) et les alertes quasi constantes ont été créées dans le but de les retenir.
La plainte affirme aussi que la société savait que de jeunes utilisateurs, y compris ceux de moins de 13 ans, étaient actifs sur ses plates-formes et qu’elle collectait sciemment des données auprès d’eux sans le consentement parental requis par la loi fédérale, et ce, afin d’exploiter cette base. Pourtant, parallèlement, Meta déclarait publiquement qu’elle n’acceptait pas les enfants de moins de 13 ans sur ses plates-formes. Les plaintes demandent que le tribunal ordonne à la firme de mettre fin aux violations en cours, et qu’il accorde aux États des dommages et intérêts.