Le 8 novembre, des scientifiques de l’Union européenne ont déclaré qu’il était pratiquement certain que 2023 serait l’année la plus chaude depuis 125 000 ans. Cette nouvelle alerte a fait suite à un communiqué du service Copernicus sur le changement climatique de l’UE, qui indiquait que le précédent record de température pour un mois d’octobre (en 2019) avait été largement battu cette année. Ce contexte sera en toile de fond de la déjà très controversée COP28, qui se déroulera du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï. La question du fonds « pertes et dommages », destiné à aider les pays les plus vulnérables à financer la réparation des dégâts irréversibles liés au dérèglement climatique, sera au centre des préoccupations. Sans surprise, les questions centrales seront : qui paie, qui bénéficie de ce fonds et qui le gère ? Dans un autre registre, le sujet du salaire décent reste irrémédiablement au cœur de l’actualité. Après plusieurs jours de violence (voir ci-dessous) ayant occasionné de nombreux dégâts et causé la mort de plusieurs personnes, la Première ministre bangladaise a finalement accepté de donner un coup de pouce supplémentaire à la première proposition gouvernementale de salaire minimum des ouvriers du textile en le fixant à 12 500 taxas (105 euros) par mois. Mais cela reste très insuffisant pour subvenir aux besoins élémentaires. De grandes entreprises avaient appelé le gouvernement à instaurer un salaire minimum décent. Ce n’est pas la première fois. Déjà en 2012, lors d’une rencontre avec la Première ministre bangladaise, le président de H&M avait plaidé pour une revalorisation plus régulière du salaire minimal. Mais les années ont passé, les problèmes sont restés les mêmes, et les grandes marques continuent de s’approvisionner dans ces conditions.