Le 24 mars 2015, l’association française de défense des populations victimes de crimes économiques Sherpa et la CGT avaient annoncé qu’elles avaient déposé une plainte auprès du tribunal de Nanterre contre la société Vinci Construction Grands Projets (VCGP) et des dirigeants français de sa filiale qatarie Qatari Diar Vinci Construction (QDVC) pour « travail forcé, réduction en servitude et recel ». Le 10 novembre 2022, soit 7 ans après le dépôt de plainte, Sherpa a révélé que le juge a mis en examen Vinci « pour réduction en servitude, travail forcé, conditions de travail et d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine, et obtention de services en échange d’une rétribution manifestement sans rapport avec l’importance du travail accompli ». Dans son communiqué, l’association ajoute que « le magistrat a estimé qu’il existait « des indices graves ou concordants » que l’entreprise ait commis ou participé aux infractions reprochées jusqu’en 2014 ».