Non seulement il faut partir à point, mais il faut aussi courir

La volonté, pour la communauté internationale, de cantonner l’augmentation de la température moyenne de la planète au-dessous de 2° C soulève la question du financement des investissements nécessaires et, en particulier, de celui du secteur énergétique. L’organisation internationale à but non lucratif Ceres et la société Bloomberg New Energy Finance (BNEF) ont publié une étude qui montre l’écart entre le montant des investissements dans les énergies renouvelables nécessaire pour maintenir l’augmentation de la température dans cette limite et celui qui résulterait d’une poursuite de la tendance observée aujourd’hui. L’étude met en évidence un écart de 5 200 milliards de dollars cumulés d’ici à 2040, soit un montant total d’investissements de 12 100 milliards de dollars au cours des vingt-cinq prochaines années (dont 65 % dans les pays situés hors de l’OCDE), contre 6 900 milliards de dollars sur la base des tendances actuelles. Les marchés financiers devraient pouvoir répondre aux besoins annuels supplémentaires moyens de 208 milliards. A titre de comparaison, les seuls consommateurs américains ont emprunté 542 milliards de dollars en 2015 pour l’achat d’un véhicule. Le défi reste d’autant plus important qu’il s’agit d’investir 75 % de plus que ce que la tendance actuelle laisse envisager et que l’espoir de nombreuses parties est de tendre vers une limitation de l’augmentation de la température, non pas de 2° C, mais de 1,5° C.

http://www.ceres.org/resources/reports/mapping-the-gap-the-road-from-paris/view