Le 7 avril 2022, Jennifer Abruzzo, l’avocate générale du National Labor Relations Board (NLRB), l’agence américaine chargée d’enquêter sur les pratiques illégales au travail, a déclaré dans une note de service que les réunions imposées par les employeurs à leurs salariés en vue de leur présenter des arguments contre la formation d’un syndicat étaient illégales. Ces réunions « impliquent intrinsèquement une menace illégale de sanctions ou de représailles à l’encontre des employés s’ils exercent leur droit protégé de ne pas écouter un tel discours ». Jennifer Abruzzo a l’intention de demander au conseil d’administration du NLRB d’interdire la participation obligatoire à ces rassemblements « à public captif ». Ce type de réunion est fréquent lors des campagnes de syndicalisation, en particulier dans les entreprises réfractaires à la syndicalisation de leur personnel. Les organisations syndicales estiment que c’est la principale arme utilisée par les employeurs pour répandre la désinformation, intimider les salariés et interférer avec leur choix.