De nombreux spécialistes, y compris le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ont reconnu l’importance des systèmes autochtones et communautaires de gouvernance des terres dans l’atténuation et l’adaptation au climat. Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) fournit un examen de l’état actuel des connaissances sur l’importance des terres autochtones dans la réalisation des objectifs climatiques. Tout en se concentrant sur l’Amérique latine et les Caraïbes, le rapport passe en revue les récentes preuves scientifiques. Quatre résultats sont particulièrement déterminants pour la communauté climatique : les groupes autochtones et communautaires sont de bons protecteurs des forêts ; des droits fonciers autochtones et communautaires solides conduisent à une meilleure gestion des forêts ; les terres autochtones et communautaires stockent des quantités importantes de carbone ; les avantages économiques de la protection des terres autochtones et communautaires dépassent largement les coûts. La COP26 sur le climat se déroulera, en principe, à Glasgow (Écosse) en novembre 2021. C’est l’occasion pour les États d’actualiser leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et de renforcer leurs ambitions en matière de changement climatique. Pour de nombreux spécialistes, cette conférence devrait aussi inciter les États à mettre en place des politiques pour garantir les droits des populations autochtones et augmenter leurs moyens pour préserver la diversité biologique.