Le gouvernement britannique s’est engagé à plusieurs reprises à abandonner les combustibles fossiles très polluants tels que le charbon. Et le mois dernier, il a déclaré qu’il ne soutiendrait plus les projets de combustibles fossiles à l’étranger. Mais, à l’intérieur du pays, il est aussi confronté à des intentions d’en relancer localement la production. C’est le cas dans le comté de Cumbrie. Le conseil du comté a, en effet, définitivement approuvé en octobre 2020 la demande de planification déposée par West Cumbria Mining Ltd (WCM) pour son projet de mine souterraine Woodhouse (Woodhouse Colliery) qui prévoit une production d’environ 2,5 millions de tonnes de charbon à coke par an. Le gouvernement britannique avait la possibilité de faire appel de cette décision. Mais, le 6 janvier, il a indiqué qu’il renonçait à ce droit, estimant que la décision finale revenait à l’autorité locale. Il s’agit de la première autorisation dans le royaume depuis plusieurs décennies. La dernière ouverture a eu lieu près de la petite ville d’Asfordby en 1987. Puis la mine a fermé en 1997 à la suite de problèmes géologiques. Mark Kirkbride, le président de WCM, défend son projet en soulignant que la mine produira des emplois et des recettes pour le comté et le Royaume-Uni. Ce à quoi, les écologistes rétorquent qu’il serait préférable de développer les énergies renouvelables et, qu’en tout état de cause, le projet sape la crédibilité du pays à quelques mois de l’ouverture de la COP 26 qui devrait se tenir à Glasgow en novembre.