L’association Générations futures et la branche européenne du Pesticide Action Network dénoncent la nouvelle méthode utilisée par la Direction générale santé consommation (DG Sanco) de la Commission européenne pour le calcul des résidus de pesticides contenus dans les aliments. Les associations relèvent en effet que le mode de calcul, applicable depuis 2010, intègre une marge d’erreur de plus ou moins 50 %, due à l’incertitude des mesures d’analyse des laboratoires, et retient la valeur inférieure. Ce qui revient à diviser par deux les valeurs mesurées et conduit à une chute artificielle des statistiques, comme semblent le confirmer les résultats de la campagne d’analyse 2010 qui mettent en évidence un taux de fruits et légumes contenant des pesticides au-delà des LMR (limites maximales de résidus) de 1,5 % contre 3 % en 2009. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a tenu à préciser que ce choix était justifié par la nécessité d’harmoniser les mesures européennes et que les seuils sanitaires étaient, de toute manière, au-dessus des LMR.