La Dépakine est un anticonvulsivant – commercialisé par le laboratoire Sanofi – qui permet de traiter efficacement l’épilepsie ou les troubles bipolaires. Mais son principe actif qui le compose (valproate de sodium) comporte aussi un risque de malformations congénitales pour le fœtus. En France, depuis plusieurs années, des milliers de familles victimes des effets du valproate de sodium, réunies au sein d’une association (Apesac – Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant), se sont mobilisées pour obtenir réparation (voir IE). Depuis le début de l’affaire, Sanofi maintient qu’il a respecté son obligation d’information, et notamment qu’il a fait mention des risques de malformation du fœtus dans les documents destinés aux praticiens. Le laboratoire rejette la faute sur les autorités sanitaires, qui auraient, selon lui, tardé à prendre en compte ses avertissements et à informer directement les patients de ces risques. Le 3 février, après plus de trois ans d’instruction, le groupe a cependant été mis en examen pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires ». Cette décision pourrait relancer la mobilisation outre-Manche, où de nombreuses victimes du valproate de sodium (commercialisé sous le nom d’Epilim) se sont également manifestées.