S’il est un secteur réputé pour la rotation rapide de ses produits, c’est bien celui de l’électronique grand public. Il est souvent difficile de remplacer la batterie de son appareil (IE n° 306), voire de le faire réparer, et presque impossible de le réparer soi-même. Aux Etats-Unis, The Repair Association œuvre pour faire évoluer les lois américaines (IE n° 252). Son site recense les Etats dans lesquels des lois pour faciliter la réparation ont été introduites. De son côté, la société néerlandaise Fairphone s’est spécialisée, dès sa création en 2013, dans la production et la commercialisation de smartphones intégrant la protection de l’environnement et les droits sociaux ainsi qu’une possibilité de réparation. Le 11 mars, la Commission européenne a déclaré qu’elle souhaitait instaurer d’ici à 2021 un droit à la réparation pour les appareils électroniques (téléphones, tablettes, ordinateurs portables). On ne connaît pas encore avec précision les mesures qui seront prises, mais celles-ci pourraient contraindre les constructeurs à offrir aux utilisateurs la possibilité de changer certaines pièces dès la conception, et octroyer des avantages aux constructeurs vertueux. Pour mémoire, le 1er octobre, la Commission européenne a fait un premier pas en faveur de la « réparabilité » des produits en complétant sa directive sur l’écoconception avec neuf nouvelles règles sur les appareils électroménagers, dont certaines peuvent être considérées comme un premier pas vers le droit à réparer (IE n° 309).