Les salariés de Google sont décidément de véritables « activistes intérieurs ». Au cours des derniers mois, ils sont intervenus dans le cadre de leur travail pour soutenir de nombreuses causes (demande de retrait d’un projet militaire, lutte contre la cyberdépendance, soutien à la création d’un syndicat chez un fournisseur du groupe…) (voir IE). Dans une lettre ouverte adressée le 4 novembre à Ruth Porat, directrice financière de Google, et réunissant déjà près de 2 000 signatures, les salariés appellent l’entreprise à mettre en place un plan climatique qui vise « zéro émission » d’ici à 2030, l’exclusion de tout contrat permettant ou accélérant l’extraction de combustibles fossiles, l’interdiction de tout financement de groupes de réflexion, de lobbyistes ou de politiciens niant le problème climatique ou retardant les stratégies à cet égard, le rejet de toute collaboration avec des entités permettant l’incarcération, la surveillance, le déplacement ou l’oppression de réfugiés. A la fin de la lettre, les signataires rappellent que Google est une entreprise mondiale qui compte des milliards d’utilisateurs à travers le monde, dont beaucoup subissent déjà les conséquences du désastre climatique. Le code de conduite de Google exige le respect des utilisateurs. En tant qu’employés de Google, les signataires s’engagent donc à donner la priorité à leurs utilisateurs et demandent à Google de faire de même.