Au printemps 2019, plus de 8 700 employés d’Amazon ont signé une lettre ouverte adressée au PDG du groupe, Jeff Bezos, l’invitant à prendre des mesures plus audacieuses contre le changement climatique. Puis, de nombreux employés se sont engagés dans les « grèves climatiques » de septembre 2019. A la suite de ces initiatives, les prises de position publiques se sont multipliées et certains employés ont été menacés de licenciement. C’est sans doute en réaction à ces menaces que 363 salariés, rassemblés dans un collectif baptisé Amazon Employees for Climate Justice (AECJ), se sont exprimés nominativement sur la politique climatique du groupe (en particulier sur les contrats conclus avec l’industrie pétrolière), mais aussi sur d’autres sujets comme les conditions de travail dans les entrepôts de la société ou la fourniture de services à des entreprises qui, comme Palantir, participent à la politique anti-migratoire du gouvernement américain.