Le cuivre représente 70 % au moins des recettes d’exportation de la Zambie. Mais cette manne est contrôlée par de grands groupes miniers. Depuis des années, ces derniers sont accusés par des organisations de solidarité internationale (en particulier l’association suisse Public Eyes, anciennement La Déclaration de Berne) de ne pas payer à la Zambie l’impôt qui leur incombe (voire de ne pas en payer du tout). On reproche également aux sociétés minières de polluer gravement les zones dans lesquelles elles opèrent. Le 23 août, l’association Human Rights Watch a ainsi publié un rapport dans lequel elle constate que plus d’un tiers des 230 000 habitants de la ville de Kabwe vivent dans un secteur contaminé par le plomb (vingt-cinq ans après la fin de l’exploitation minière) et que la moitié des enfants de cette zone a un taux de plomb dans le sang nécessitant un traitement médical. Dans le même temps, le cabinet d’avocats britannique Leigh Day a annoncé qu’il préparait – au nom de près de 200 enfants atteints de saturnisme et en partenariat avec le cabinet sud-africain Mbuyisa Moleele –, un recours collectif devant la justice sud-africaine à l’encontre de la société minière Anglo American South Africa, un des anciens actionnaires de la mine. Leigh Day, spécialisé dans la défense des victimes de violation des droits humains, a déjà mené avec succès plusieurs actions contre de grandes sociétés internationales intervenant sur le continent africain (voir IE).