Les années passent, les conditions de travail chez les sous-traitants d’Apple ne s’améliorent pas

Les nouveaux iPhone d’Apple (iPhone 11, 11 Pro et 11 Pro Max) seront mis en vente en France à partir du 20 septembre à des prix s’échelonnant entre 809 euros et 1 259 euros. Il y a quelques jours, le 9 septembre, l’association China Labor Watch a publié un nouveau rapport sur l’usine de Zhengzhou du taïwanais Foxconn. Cette usine, la plus grande fabrique d’iPhone au monde (140 hectares et plus de 300 000 travailleurs durant les périodes de forte activité), est l’un des principaux fournisseurs d’Apple. Bien que ces deux entreprises fassent l’objet d’une surveillance assidue de la part d’ONG et qu’elles déclarent régulièrement s’assurer, au minimum, du respect du droit du travail sur les installations, les conclusions des études successives restent invariablement les mêmes : proportion d’intérimaires (dispatched workers) exorbitante en violation de la législation chinoise (les intérimaires ont dépassé la moitié des effectifs en 2018 et 2019 alors qu’ils ne devraient pas excéder 10 %), heures supplémentaires pouvant dépasser 100 heures par mois (la loi chinoise autorise un maximum de 36 heures supplémentaires mensuelles), heures supplémentaires forcées et non payées, défaut de déclaration d’accidents du travail, salaire mensuel de base (insuffisant) de 2 100 renminbi (268 euros), etc. L’investigation, très documentée, a pu être réalisée grâce à plusieurs enquêteurs infiltrés dans l’usine, dont un depuis quatre ans.