Le 8 mai, les chauffeurs travaillant aux Etats-Unis grâce à l’application d’Uber ou celle de son concurrent Lyft ont décidé de se mettre en grève pour exiger une meilleure rémunération. Selon une étude réalisée l’an dernier par l’Economic Policy Institute, le revenu horaire moyen d’un chauffeur Uber s’élève à 9,21 dollars toutes charges déduites, ce qui est souvent au-dessous des salaires minimaux garantis dans les différentes juridictions américaines. Il est cependant peu probable que les deux sociétés accèdent à la demande des chauffeurs. D’une part, parce que l’une et l’autre les considèrent comme des entrepreneurs indépendants et non comme des salariés et, d’autre part, parce que leur modèle économique ne peut absorber une telle mesure. Les deux entreprises préfèrent, du reste, investir dans les véhicules sans chauffeur. Le marché ne s’y est pas trompé, puisque deux séances boursières après son introduction en Bourse, le 10 mai, l’action Uber avait perdu 17 % de sa valeur. Les chauffeurs ne semblent pas non plus s’être mobilisés en nombre et paraissent se détourner de cette activité, le taux de chômage aux Etats-Unis étant actuellement au plus bas.