Selon le journal El Watan, la direction du groupe pétrolier algérien Sonatrach aurait eu l’intention de sanctionner les salariés ayant quitté la société publique, le 20 mars, pour participer au mouvement de protestation qui agite le pays. Cette posture pose la délicate question de la dimension politique d’une entreprise. Un aspect que semble d’ailleurs avoir compris le PDG de la compagnie, qui a ultérieurement démenti l’information dans une lettre interne. Car si l’évolution d’une entreprise dépend d’orientations politiques externes, elle génère aussi une modification de son environnement et, de fait, un changement dans la place occupée par les citoyens dans la cité. Ainsi, les interactions entre une entreprise et son milieu peuvent avoir, à plus ou moins brève échéance, des conséquences sur les activités et la cohésion interne de l’entreprise. Ce constat incite de plus en plus de sociétés à afficher publiquement des positions et/ou à offrir à leurs salariés la possibilité de s’investir dans la vie publique.