Créé en 1990, le Government Pension Fund Global (GPFG) norvégien a pour vocation d’investir les revenus excédentaires du secteur pétrolier norvégien. Sa gestion suit des principes liés à l’investissement socialement responsable et son statut de plus important fonds souverain mondial (avec un actif sous gestion de plus de 1 000 milliards de dollars) fait que ses décisions sont particulièrement observées. Le 16 novembre 2017, il avait suggéré au ministère des Finances de réduire l’exposition des actifs détenus par l’Etat aux secteurs pétrolier et gazier (IE n° 269). Le 8 mars 2019, le ministère a annoncé sa décision de sortir de son univers d’investissement les entreprises exclusivement axées sur l’exploration et l’exploitation pétrolières. Cela concernera 134 sociétés et les désinvestissements prévus (8 milliards de dollars environ) seront effectués progressivement. Le GPFG considère que les revenus pétroliers sont désormais trop incertains. La décision ne touche pas les sociétés diversifiées (et notamment les grandes sociétés pétrolières et la compagnie nationale Equinor). Le fonds prévoit en effet qu’elles seront les principaux investisseurs dans les énergies renouvelables dans les années à venir et il entend profiter de leur croissance. Espérons qu’il usera de son influence pour convaincre ces entreprises d’accélérer leurs investissements dans le secteur des énergies renouvelables. Enfin, il convient de rappeler qu’Equinor est critiqué par les associations écologistes pour ses forages de la mer de Barents dans le cercle arctique.