Le 15 janvier dernier, Carillion, le numéro deux britannique du secteur de la construction, s’est déclaré en faillite. Aucun signe inquiétant ne laissait pourtant présager une telle issue, le 1er mars 2017, lors de la présentation annuelle des résultats de l’année 2016. Tout s’est accéléré en juillet 2017, jusqu’à l’issue fatale. A la suite de cet effondrement, le gouvernement britannique a initié des enquêtes afin de rechercher d’éventuelles irrégularités dans le contrôle des comptes, validés par le cabinet d’audit KPMG. C’est dans ce cadre que le président britannique de KPGM a annoncé, le 8 novembre, que le cabinet travaillait à la suppression de toute fourniture de services non directement liés à des travaux d’audit aux entreprises du FTSE350 dont il est chargé de vérifier les comptes. Il s’agirait d’un premier pas destiné à limiter les conflits d’intérêts qui semblent encore affecter fréquemment le secteur. Mais pour avoir plus de portée, cette initiative gagnerait, à tout le moins, à être étendue aux trois autres grands de l’audit (Deloitte, EY, PwC). Rappelons que KPMG est déjà impliqué dans plusieurs autres affaires (IE n° 280).