Hors hydraulique, la production d’énergie renouvelable d’EDF dans le monde peine à décoller. Elle a atteint 2,7 % du bouquet énergétique de l’entreprise en 2017 (15,7 TW.h). En dépit de l’importance de sa dette et du coût de son programme nucléaire, le groupe tente de poursuivre son programme de développement dans ce domaine et a annoncé, en décembre 2017, un plan visant à développer 30 GW d’énergie solaire en France entre 2020 et 2035 (soit un tiers de sa capacité énergétique totale actuelle en France continentale). Dans le secteur éolien, l’entreprise n’affiche pas d’objectif, mais elle poursuit ses investissements, notamment au Royaume-Uni où le gouvernement a largement réduit en 2015 les subventions accordées aux énergies renouvelables. Les autorités britanniques ont toutefois présenté un nouveau plan en octobre 2017 qui fait la part belle à l’éolien offshore – en incluant, à certaines conditions, les fermes terrestres installées sur des îles éloignées – et prévoit 550 millions de subventions pour ce sous-secteur. Une aubaine pour le groupe français, qui possède deux importants projets de parc sur l’île écossaise de Lewis à travers un joint-venture avec le groupe Wood (Lewis Wind Power). Au début du mois de mai, un porte-parole de Lewis Wind Power a en outre annoncé aux communautés locales que la société explorait deux nouvelles options pour améliorer la rentabilité des projets et augmenter leur chance de remporter des contrats dans les ventes aux enchères. Parmi les options figure la possibilité d’augmenter la hauteur des éoliennes à 200 m pour le projet d’Uisenis (contre 150 m précédemment) et 187 m pour Stornoway (contre 145 m). Malgré les propos rassurants de l’entreprise, cette perspective scandalise la population locale, surprise par une proposition aussi tardive et inquiète pour le tourisme. La décision finale dépendra de l’issue des discussions avec les autorités locales et écossaises.