L’évaluation d’une partie des biens mobiliers et immobiliers acquis en France avec de l’argent public détourné du Gabon par le clan Bongo, ancien président du Gabon décédé en 2009 après quarante-deux années de pouvoir, s’élève à 68 millions d’euros. C’est ce qui ressort d’une longue enquête menée par la justice française et qui constitue le « deuxième volet » de l’affaire dite des « biens mal acquis ». Le premier volet concernait le procès impliquant, pour des faits similaires, Teodorin Obiang, fils aîné du président de la Guinée équatoriale (voir IE n° 250), dont le verdict est attendu pour le 27 octobre. Dans l’affaire Bongo, seuls trois dirigeants d’une société-écran ont pour l’instant été mis en examen. Mais le rapport souligne aussi que ces opérations financières n’auraient pu se faire sans la « complaisance » d’un notaire et de la banque BNP Paribas.