Le 1er février 2016, à la suite de la détection de troubles neurologiques et de cas de microcéphalie liés au virus Zika chez des nouveau-nés, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré qu’il s’agissait d’une urgence de santé publique (voir IE n° 230). Cette décision, l’explosion du phénomène au Brésil, son amplification médiatique du fait de l’événement cathodique que représentaient les Jeux olympiques organisés dans ce pays en 2016, avaient accéléré la recherche, elle-même soutenue par une augmentation des aides financières. Le 18 novembre 2016, l’OMS avait indiqué que « le virus Zika […] ne représentait plus une urgence de santé publique » faisant, du même coup, craindre une baisse sensible des financements. Sanofi, qui figurait parmi les laboratoires engagés dans la recherche d’un vaccin contre ce virus et avait perçu à ce titre en septembre 2016 une aide de 43,2 millions de dollars de la part de la Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA, un service du département de la Santé des Etats-Unis), a annoncé le 1er septembre qu’il mettait un terme à ses travaux en la matière, la BARDA ayant décidé qu’elle financerait moins de projets de lutte contre le virus Zika et qu’elle arrêtait de soutenir la recherche pour un vaccin.