Le 6 avril 2017, l’Association sénégalaise des utilisateurs des TIC (Asutic) dénonçait dans un communiqué les avantages accordés par l’autorité de régulation du pays, l’ARTP, à l’opérateur français Orange (voir IE n° 257). En substance, pour l’Asutic, ces avantages entretenaient des tarifs trop élevés pour une qualité de service ne répondant pas aux attentes des consommateurs, une situation retrouvée dans plusieurs pays africains. Dans une lettre datée du 16 août, l’ARTP a mis en demeure Sonatel (Orange), ainsi que deux autres opérateurs (Tigo, filiale du luxembourgeois Millicom et Expresso, filiale du soudanais Sudatel), de remédier dans les trente jours à des dysfonctionnements observés en matière de qualité vocale. De leur côté, les associations de consommateurs demeurent sceptiques sur l’effectivité de cette mise en garde dans la durée et sur son étendue géographique. Le 30 août, l’opérateur a également écopé d’une amende de 750 000 dollars en Sierra Leone infligée par la Commission nationale des télécommunications (Natcom) pour les mêmes raisons. Deux autres compagnies, la société d’origine libanaise Africell et l’entreprise locale Sierratel, devront également payer respectivement 400 000 et 200 000 dollars. Alors qu’il y a quatre mois, les opérateurs s’étaient déjà engagés à améliorer la qualité de leurs services, celle-ci s’est, au contraire, détériorée.