L’organisation RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) a construit le certificat le plus utilisé par les sociétés souhaitant convaincre qu’elles utilisent une huile de palme durable dans leurs produits. Mais le label, dont la dernière mise à jour date d’avril 2013, ne parvient toujours pas à rassurer les associations écologistes. Pour répondre aux critiques, la RSPO a annoncé, le 5 mai, qu’elle allait publier de nouvelles lignes directrices appelées RSPO+ censées renforcer les exigences relatives à l’exploitation des terres, à la déforestation, au respect des droits des populations locales, etc. Mais ces lignes directrices, disponibles à partir du second semestre de l’année, ne seront utilisées que par les entreprises qui le souhaitent. Les ONG répliquent que l’urgence devrait davantage porter sur un renforcement du label lui-même. En effet, celui-ci a déjà vu de nombreux cas de producteurs d’huile de palme qui ont conservé le label RSPO alors même que leurs opérations se sont accompagnées d’exploitation illégale de terres, de déforestation, de violation des droits des populations locales, etc. De plus, les mécanismes actuels de contrôle par des tierces parties, de sanctions et de gouvernance –comme l’intégration d’ONG, de syndicats et de communautés locales dans le processus – devraient être consolidés.