Le 10 septembre, Gérard Mestrallet, président de GDF Suez, et Paolo Scaroni, président d’Eni, ont présenté devant le Parlement européen un ensemble de dispositions visant à reconstruire l’Europe de l’énergie. Parmi les mesures suggérées, les deux présidents, qui intervenaient au nom de neuf énergéticiens européens, préconisent de relancer le marché carbone européen (car, au niveau des prix actuels, celui-ci ne pénalise plus les industries émettrices de gaz à effet de serre comme les centrales à charbon), de mieux coordonner les politiques énergétiques des Etats membres de l’Union et de freiner les aides publiques au développement des énergies renouvelables. Ils soulignent en particulier que ces aides font artificiellement baisser les prix de gros de l’électricité, une baisse accentuée par une surcapacité du marché dont les consommateurs ne bénéficient d’ailleurs pas. Dans ce contexte, les centrales à gaz deviennent moins compétitives que les centrales à charbon et ferment les unes après les autres alors qu’elles jouent un rôle crucial en cas de pic de consommation électrique.