Avec l’accroissement de la population mondiale et du niveau de vie des classes moyennes dans les pays émergents, la demande de produits agricoles devrait augmenter de 60 % à 100 % d’ici à 2050. Cette évolution soulève de nombreux problèmes, touchant à la manière dont le secteur agricole va s’organiser non seulement pour atteindre cet objectif, mais aussi pour préserver les ressources, limiter les émissions de GES, assurer un revenu aux agriculteurs et garantir la sécurité alimentaire des pays. Lors d’un atelier d’évaluation sur la mise en œuvre du projet de « Renforcement de la gouvernance de la sécurité alimentaire et de la nutrition » (Pro-Act) qui se déroulait le 22 février à Dakar, le représentant de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), Reda Lebtahi a souligné qu’avec près de 60 % des terres non cultivées dans le monde, l’Afrique allait devenir un continent stratégique. Cette position devrait aussi attiser les convoitises vis-à-vis du foncier « disponible » et exacerber les conflits locaux. Ce problème, qui se pose déjà avec acuité (voir la rubrique foncier d’Impact Entreprises), risque donc de s’accentuer.